Monsieur,
Je viens de lire votre article « Lettres de motivation : les formules efficaces » dans Vies de famille de septembre 2009. Et c’est ce qui motive le titre de mon courrier : « Sans objet ».
Non pas que votre article soit inintéressant : c’est le bréviaire du chercheur d’emploi, profession non reconnue en voie de pandémie.
« Sans objet » se réfère à la quasi-totalité des lettres de motivation et CV des chercheurs d’emploi qui restent lettre morte, sans aucun intérêt pour les donneurs d’ordres recruteurs et leurs sergents chasseurs de têtes.
Pour un domaine pompeusement appelé Ressources Humaines, il est sidérant de constater l’insignifiance de la considération humaine que manifestent les personnes « œuvrant » dans ce secteur d’activité. Par expérience, il est excessivement rare d’obtenir une réponse à une telle lettre. Quels qu’en soient l’objet et la motivation ! Même en relançant au téléphone, vous avez couramment le sentiment que votre interlocuteur ignore tout de la recherche de collaborateur en cours au sein de son entreprise.
En parallèle d’avoir monté mon entreprise faute d’intéresser l’économie en tant que salarié, j’en suis en 6 ans à plus de 500 lettres de motivations, la plupart sérieuses, certaines farfelues lors de moments de déprime, accompagnées d’un CV revu à la hausse dernièrement après une période de dévalorisations successives, faute d’intérêt de la part de mes interlocuteurs fantômes.
Et sans résultat. CV trop complet (20 ans d’activités professionnelles) ? Compétences trop étendues (ex-cadre supérieur et ex-chef d’entreprise) ? Limite d’âge atteinte (47 ans) ? D’autres lecteurs s’y reconnaîtraient.
Pourtant, mon dernier licenciement économique ne m’a pas laissé inactif. J’ai monté ma « boîte », rêve de tout cadre supérieur. Et subit de plein fouet le retour de bâton orchestré par nos banquiers l’an dernier. Aujourd’hui ruiné et endetté, je continue à envoyer des lettres de motivation, avec motivation, mais sans illusion sur l’avenir d’une société « civile » en quête effarante de l’oppression du voisin.
J’arrive aujourd’hui à un tournant où je recherche de la motivation et non plus des techniques de rédaction de courrier.
Ce n’est pas contradictoire avec l’expression de ma motivation, simplement le stock s’épuise.
Plus que l’argent lorsque l’on est chômeur, c’est cette motivation qui est le nerf de la guerre.
Cordialement
Eric
Je ne suis pas certain que cela puisse répondre à votre besoin mais l'association Solidarités nouvelles face au chômage (www.snc.asso.fr) accompagne bénévolement des personnes en recherche d'emploi et assure un soutien moral important (accompagnement en binôme).
Peut-être pouvez-vous prendre contact avec l'association la plus proche de votre domicile ? Coordonnées locales en cliquant ici.
Quelques points de repères qui pourront peut-être vous aider
500 candidatures en 6 ans sans résultat doit faire réfléchir à votre projet professionnel. Je vous propose trois pistes de questionnement. Trois pistes de travail, pour actions par la suite.
► Que faut-il changer dans votre approche (ciblage, CV, LM, démarche réseau, cabinets RH) pour améliorer vos résultats ?
► Autre question importante : qu'est-ce qui a changé dans le marché qui est le vôtre (métier, secteur...) ? Et pouvez-vous vous adapter à ces changements ?
► Et si cela n'est pas possible, quelles autres voies (reconversion, repositionnement professionnel) pourraient être envisagées pour concrétiser votre retour à l'emploi ? Vous avez tenté la voie de la création d'activité (avec mise de fond importante semble-t-il), que pourriez-vous envisager d'autres en prenant en compte vos compétences et aptitudes dans un cadre professionnel ?
Le principe de réalité nous incite à être mobile pour ne pas buter toujours sur les mêmes écueils. La vie s'est assurément durcie toutes ces dernières années. C'est dur pour les jeunes qui galèrent à trouver leur premier job, bien souvent en CDD et mal payés. Les seniors sont écartés de pas mal de process de recrutement. Les personnes en situation de handicap ont un taux de chômage record. Sans parler des discriminations à l'embauche (jeunes femmes, patronymes à consonance étrangère, lieux d'habitation trop éloigné, etc.) mais il faut se battre. Ne pas se résigner. Rester maître autant que possible de sa vie. Je vous encourage à le faire. Et si l'énergie vous manque, pensez à des associations comme Solidarités nouvelles face au chômage, leur boulot est remarquable.
Bien sincèrement,
Gilles Payet
Bonjour Chris,
Difficile de vous aider sans connaître votre dossier.
L'association à laquelle je faisais référence dans cet article de 2010 est l'association "Solidarités nouvelles face aux chômage" qui accompagne GRATUITEMENT en permanence 3500 personnes en recherche d'emploi et avec un taux de retour à l'emploi de 62% (chiffres de l'année 2015).
Je parlais de soutien moral car c'est la fonction première des accompagnements proposés. Mais bien sûr le soutien est également technique (conseils sur les CV, LM, simulation d'entretiens d'embauche, ateliers sur l'utilisation de LInkedin/Viadeo...).
Les accompagnements sont réalisés en binômes (deux personnes vous accompagnent). L'équipe est constituée de 2200 bénévoles (dont je fais partie), pour moitié en activité profesionnelle et l'autre moitié à la retraite.
SNC propose également des emplois solidaires (prise en charge financière des coûts liés à la rémunération de personnes accompagnées par SNC, dans le cadre d'emplois occupés dans des structures de l'économie sociale et solidaire - la durée moyenne de ces emplois solidaires est de un an).
Je comprends votre douleur bien sûr Chris (j'accompagne des personnes en chômage - en partie de longue durée - depuis une vingtaine d'années et je suis engagé auprès de cette association depuis 2009). Mais les associations comme SNC (tout comme celle de "Forces femmes", qui accompagne des femmes de + de 45 ans en situation de chômage) sont bien utiles à la société et au tissu social. Et, comme toujours, elles compensent en partie l'action publique souvent défaillante sur le sujet de l'accompagnement des personnes en recherche d'emploi.
Je vous invite lorsque vous trouverez l'énergie et le temps à aller sur le site de SNC pour vous faire une idée. Et prendre contact avec eux pour vous faire une idée de ce que cette association pourrait vous apporter (en plus de l'accompagnement, des formatons, ateliers, sorties vous sont proposées, toujours gratuitement bien sûr).
Bien sincèrement,
Gilles Payet
Rédigé par : Gilles Payet | 25 octobre 2016 à 22:24
Bonjour
je viens de lire la lettre et votre réponse...Et permettez moi de dire que je suis SIDEREE !!!
Oui SIDEREE !!! Un chômeur vous demande de l'aide et tout ce qu'on a comme réponse est...adressez vous à l'assoc intelle qui vous accompagnera PSYCHOLOGIQUEMENT MORALEMENT et vous accompagnera dans vos démarches !!!!
Il n'y a AUCUNE je dis bien AUCUNE réponse valable sur aucun site quel qu'il soit, pour que nous, personne de plus de 40 ans retrouviont du travail.... Sauf celle de s'adresser limite à un psy...transformé en assoc...très lucrative pour elles...mais qui n'apporte rien pour nous !!!Vous avez tous la même réponse !!! De nos jours un chômeur qui ne trouve plus de boulot on lui conseil d'aller voir l'assoc du coin qui le soutiendra moralement !!!
On n'a pas besoin de soutien MORAL OU PSYCHIQUE !!!On a juste besoin de REPONSE !! Que les gens à qui on écrit SE DONNE LA PEINE.. COMME NOUS L'AVONS FAIT DE NOTRE COTE ...SE DONNE LA PEINE DONC DE NOUS REPONDRE !! Cela serait déjà la reconnaissance du mal qu'on s'est donné à vous écrire pour postuler !!! Et en deuxième lieu D'OBTENIR DU TRAVAIL DANS NOS 500 COURRIERS !!!!Qu'il y en ai au moins 1 qui réponde positivement.... Car à force, il faut arrêter de se leurer... tout le monde sait qu'il n'y a plus assez de boulot pour tout le monde !!! Pour cette raison que les grands de ce monde bûche pour un "salaire universel" qui serait de 500 euros pour ceux qui n'auront plus la chance de retravailler !!!Alors évidemment si le pain au chocolat et la vie était comme copé le dit rééllement à 0,50 centimes le pain au chocolat évidemment qu'avec 500 euros on vivrait bien car tout serait proportionnel biensur !!! Mais 500 euros pour vivre de nos jours avec les vrais prix actuels pour un salaire universel !!!...Ce n'est absolument pas faisable !!! Et personne n'a de réponse pour ça !! Finalement vous finirez par nous envoyer tous pour de bon chez un vrai PSY !!!!
Rédigé par : chris | 25 octobre 2016 à 16:12