Bonjour Gilles,
HELP je suis super triste ! Je viens de rater un poste d'assistant éditorial au sein du groupe Hachette et je suis complètement déprimée...
Lorsque j'ai lu l'annonce, les besoins exprimés étaient à 100% centrés sur mon expérience et mes compétences. Ce poste m'était vraiment destiné ! Le pire : je n'ai même pas été convoquée !!
Je ne sais pas quoi penser ni comment réagir... Je ne dors plus depuis 3 jours.
Comment faire le deuil de ce poste ? Quels conseils pourriez-vous me donner pour aller mieux ?!
MERCI à l'avance pour votre aide.
Laetitia
Ma réponse :
Bonjour Laetitia,
Je crois que nous sommes tous (ou sommes amenés à vivre cette situation) passés par ce que vous décrivez. Le poste qui nous fait rêver et pour lequel nous pensons être le candidat idéal !
Les 4 raisons possibles pour lesquelles nous ne sommes pas retenus ni même convoqués ni même informés des raisons d'une décision négative :
- la plus évidente mais aussi la plus secrète (celle qu'un recruteur n'ose pas toujours vous dire) : il a recruté sur candidature interne. Lorsqu'un recrutement s'ouvre, la procédure de recrutement externe est obligatoire mais il est aussi obligatoire dans une logique RH d'ouvrir chaque poste aux candidatures internes - qui ont parfois une priorité forte (et la concurrence est du coup un peu faussée) - ce qui peut expliquer que malgré toutes les qualités de votre profil on ne vous convoque même pas ;
- une autre raison est de ne pas objectiver suffisamment les besoins de l'annonce (ou de fantasmer un poste, ou un employeur prestigieux par exemple, ici Hachette) : lorsque vous reprenez un à un tous les besoins, que vous hiérarchisez ceux-ci (pour cela, faites attention aux qualificatifs employés du type "indispensable", "nécessaire", "5 années minimum", "expérience du logiciel xxx impérative", etc.) êtes-vous aussi certaine que votre profil correspond en tous points aux besoins du recruteur ?
- une 3e raison est celle du candidat "prioritaire" non pas parce qu'il vient de l'interne, mais parce qu'il est chaudement recommandé (ou "débarqué" ou encore "parachuté") par quelqu'un d'influent : le fils du président, un ami de l'actionnaire, la femme du principal client, etc. !
- dernière raison, bien souvent la meilleure de toutes, la moins injuste aussi du pur point de vue RH : un ou une candidate était de loin la meilleure de toutes et dans ce cas-là un recruteur oublie un peu tous les autres candidats, en ne les voyant pas, en ne les informant pas - un peu pris dans sa joie de recruter ce profil "exceptionnel" ! Cela n'excuse bien évidemment en rien le service RH, je dirais même plus c'est une faute professionnelle car une telle attitude pêche par manque de prudence. Quid en effet si le candidat idéal ne convient pas ou quitte cet employeur ?
Ces 4 situations ne sont pas de la science fiction. Elles sont monnaie courante dans les process de recrutement.
A vous de vous interroger sur la 3e - mais s'il vous plaît Laetitia : lâchez prise sur les 3 autres pour lesquelles vous ne pouvez rien faire. Ni vous en vouloir. Vous n'avez aucune part de responsabilité là dedans. Dites-vous aussi que la roue tourne et que vous serez un jour, dans votre vie professionnelle, dans cette situation là. C'est la vie, il faut en accepter ses aléas... comme ses heureuses surprises :0)
Si cela peut vous aider, je vous renvoie aussi vers un article que j'ai écrit il y a qq semaines pour le site www.être-bien-au-travail.fr sur les "petits deuils" de la vie courante - et en particulier ceux liés au travail. Cet article donne plusieurs ressources utiles pour mieux traverser ces "bleus à l'âme" et relativiser pour rebondir et retrouver l'énergie qui était la vôtre avant cette candidature. Voici le lien pour lire cet article intitulé "5 pistes concrètes pour mieux vivre les petits deuils en entreprise" !
Prenez soin de vous Laetitia et dans toute occasion, quoi qu'il vous arrive, gardez confiance en vous et tenez bon le cap - la vie est courte, il faut qu'elle soit belle !
Bien sincèrement,
Gilles Payet
Bonjour Nadège
Pour les mairies je ne suis pas étonnée, priorité aux habitants de la commune. Après des personnes recommandées passent d'abord. Un recruteur ne vous dira jamais pourquoi il ne vous a pas retenu par écrit. Au mieux si vous pouvez avoir une réponse orale, elle sera d'une banalité qui ne vous apportera rien : nous avons sélectionné une personne qui correspond le mieux à nos attentes. C'est pourquoi, c'est inutile de perdre son temps à demander.
Après avoir répondu aux offres, je range dans un classeur et puis c'est tout. Pas la peine de rester à côté de son téléphone nuit et jour pour attendre l'appel. Prendre du recul tout de suite pour ne pas s'y attacher.
Bon courage
Rédigé par : Murielle | 23 novembre 2011 à 09:34
Moi tout pareil ! Difficile de remonter la pente tout de suite dans ce cas-là ! J'ai vraiment rien compris. Perso je n'ai pas non plus été contactée par le recruteur (c'était une mairie !) qui est resté sourd à mes demandes d'explications. Je reste persuadée qu'il s'agissait d'un piston et que l'offre a été pourvue en interne. Mais dans ce cas là pourquoi cette mairie ne dit rien, ne répond à aucune demande ? Bonjour le service public !! C'est épuisant à la fin d'être face à un mur, ou des murs devrais-je dire ! il faudrait ne mettre aucune empathie, aucune passion dans nos candidatures pour se protéger ? Mais alors comment être persuasif, convaincant si l'on ne donne pas d'âme à nos démarches ? Je n'arrive pas à trouver la juste posture. Si quelqu'un a la clé (Gilles ? Murielle ?) je suis preneuse ! Merci en tout cas de m'avoir lue.
Nadège
Rédigé par : Nadège | 22 novembre 2011 à 11:12
Bonjour Laetitia
Moi aussi j'ai vécu des déceptions. Je suis en recherche depuis très longtemps. Ces derniers temps je me suis rendu compte que toute mon énergie dépensée à chercher un emploi, relancer, attendre ne m'ont amenée à rien, sauf à des conséquences sur ma santé (troubles du sommeil, troubles digestifs, douleurs musculaires, fatigue...). Je passe mon temps chez les médecins depuis le début de l'année.
J'essaie de lacher prise, cad lorsque je réponds à une annonce, je laisse venir. Si pas de nouvelles, cela signifie que ma candidature n'intéresse pas. C'est l'employeur qui reste maitre. Je me dis qu'un jour mon profil intéressera qqn. A partir du moment où j'ai mis tous mes outils de recherche d'emploi en place, je ne vais pas me culpabiliser sans arrêt. Il y a une pénurie d'offres depuis septembre au niveau national et dans tous les secteurs d'activité.
Bon courage à vous.
Rédigé par : Murielle | 17 novembre 2011 à 11:15