Comme chaque mercredi, découvrez une nouvelle question posée en entretien d'embauche et mes conseils pour y répondre. Aujourd'hui je réponds à la question : "Pourquoi êtes-vous aussi peu cher ?".
C’est évidemment une question très déstabilisante. Mais je me souviens aussi que pour mon premier poste (contrôleur de gestion dans un groupe de presse) c’est une question que le directeur financier m’a posée. Lorsque l'on vous pose cette question, cela peut signifier que vous auriez pu postuler à un niveau plus élevé. D’où l’intérêt de toujours donner ses prétentions salariales sous la forme d’une fourchette avec un minimum et un maximum. Cela évite ce genre de question. Mais attention aussi à rester prudent car compte tenu de la nature de la question, il se peut aussi qu’il s’agisse d’une question purement provocatrice - sachant que vos prétentions sont en fait tout à fait au niveau de ce que l’entreprise propose. Il y a des recruteurs parfois un peu tordus !
Voici une trame possible pour répondre à cette question
Je vous dis de mémoire comment j'avais répondu ! Passé les 2 premières secondes de stupeur qu’avait provoqué cette question, j’ai expliqué que j’avais conscience que mon niveau de salaire était bas mais que le poste me plaisait énormément, d’où cette proposition plutôt "attractive". Mais que j’étais certain aussi que, passé la période d’essai, comme l’entreprise était une entreprise sérieuse (!) qui valorisait les talents de ses collaborateurs, je ne doutais pas un seul instant qu’ils m’augmenteraient rapidement si mes résultats étaient au niveau de leurs attentes ! J'ai souris en le regardant dans les yeux et ma réponse l’a également fait sourire (le sourire est un sésame, ne l'oubliez jamais !). Et c’est exactement ce qui s’est passé, je me suis beaucoup investi pendant la période d’essai - qui n'a pas été reconduite - et mon niveau de salaire dès le 4e mois a été ajusté sur la fourchette haute qui avait été budgétée. L’idée ici n’est donc pas de vous brader mais de jouer la situation en 2 temps !
Voici une slide issue d'une conférence intitulée "Travailler après 50 ans : 12 idées fortes pour donner du sens à vos actions de recherche d'un nouveau poste" que j'ai donnée récemment au Salon des seniors 2013 (voir détails de cette présentation) et qui illustre cette "tactique salariale" :
Pour aller plus loin sur la gestion de l'entretien d'embauche, et des questions complexes et déstabilisantes, j'ai conçu des fiches pratiques qui peuvent vraiment vous aider à gagner des points le jour de l'entretien :
1- 187 défauts humains, apprendre à en parler sereinement
2- Questions pièges et déstabilisantes : astuces et conseils pour rebondir
3- Salons et forums de recrutement : comment gérer les entretiens de recrutement
4- Comment me présenter en 7 et 30 secondes - et en 2 minutes
5- 75 questions à poser au recruteur pour marquer des points
6- 7 exercices pour ôter tout stress avant un entretien
7- 100 questions posées en entretien d'embauche
8- 85 exercices et tests psychotechniques - et les 85 réponses commentées !
9- Pack spécial "entretien d'embauche (1 fiche offerte)
10- NOUVEAU le pack spécial jeunes diplômés ou 1er job (3 fiches offertes)
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Vous essayez et vous me dites ?
A bientôt !
Gilles Payet
POUR VOUS AIDER DANS VOTRE PREPARATION... Je vous propose également de bénéficier d'un coaching personnalisé et notamment dans la préparation (ou entraînement) à un prochain entretien d'embauche, je réalise chaque semaine des simlulations d'entretien en rdv physiques, téléphoniques ou via Skype (en France bien sûr mais également si vous habitez l'étranger : Europe, Etats-Unis, Afrique, Amérique du Sud...). Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez sur le lien précédent ou contactez-moi personnellement en cliquant ici !
Bonjour Murielle,
Oui vous avez raison. Ce qui m'a aidé c'est qu'ils avaient vraiment budgété le poste plus haut que mes prétentions et qu'en tant que contrôleur de gestion j'ai eu accès à ces infos ! Mon surinvestissement pendant les 30 1ers jours a aussi confirmé à leurs yeux leur décision de recrutement. Autre point facilitateur : nous étions le DAF + ma manager directe de la même école (Sciences Po Paris). Tous ces éléments (vous savez tout !) + les entretiens réussis ont permis à l'époque de concrétiser cette négo.
Gilles
Rédigé par : Gilles Payet | 29 mai 2013 à 11:42
Bonjour Gilles
Réponse bien tournée.
Vous avez eu de la chance d'avoir une augmentation rapidement : un employeur honnête et reconnaissant.
Rédigé par : Murielle | 29 mai 2013 à 11:33