Bonjour Gilles
Je vous interpelle sur la question : pourquoi avez vous répondu à cette annonce ?
On peut répondre à une annonce parce qu'elle nous intéresse, mais pas uniquement.
Je me souviens il y a longtemps avoir reçu de l'ANPE (ex Pole Emploi) une offre de ma conseillère qui ne m'intéressait pas, mais j'ai dû répondre pour ne pas risquer une radiation.
A l'entretien (j'avais en plus la grippe) le recruteur m'explique le poste, me demande ensuite de me présenter et me dis à la fin de mon speech : mais pourquoi avez vous répondu à cette offre ? Je me croyais à video gag. Il n'y avait pas en effet de cohérence entre mon parcours et le poste offert. Je n'ai pas osé dire : parce que l'ANPE me l'a demandé. Alors j'ai bafouillé : j'ai lu rapidement l'annonce.
On peut aussi répondre à une offre tout simplement parce qu'on a besoin d'argent ; le poste en lui-même ne présentant aucun intérêt professionnel pour son parcours.
Murielle
Bien sûr, vous avez raison, la vie n'étant pas un monde idéal, il y a beaucoup de situations de candidatures qui répondent à cette situation : candidater pour un job alimentaire sans intérêt pour le poste.
Mais dans ce cas là - si vous avez vraiment de ce job - à vous de préparer correctement cet entretien, en évitant une trop grande tranparence non pertinente pour votre interlocuteur (du type "parce que j'ai besoin d'argent") et en développant des arguments convaincants et à valeur ajoutée pour occuper le poste concerné.
Dans votre situation (cf entretien imposé par votre conseiller Pôle emploi), une autre option aurait été de préparer "tactiquement" cet entretien de façon à convenir assez tôt dans l'entretien que vous ne pourriez - effectivement - pas apporter suffisamment de valeur ajoutée à ce poste. Votre objectif ici est triple : 1-éviter de vous retrouver dans une situation super délicate (afficher haut et fort votre absence totale de motivation, cf relire l'annonce pour trouver une réponse) 2-gérer le plus correctement possible votre interlocuteur (éviter notamment ses commentaires négatifs à votre conseiller PE) et 3- satisfaire le besoin du conseiller Pôle emploi de "vous envoyer" sur cet entretien.
Pour les autres offres (motivation centrée uniquement sur le volet "alimentaire") : c'est un principe de réalité, vous devez préparer ces entretiens aussi sérieusement que pour un poste coeur de cible. Avec des arguments "raisonnés", factuels (je sais faire xxx, xxx et peux concrètement vous apporter xxx et xxx), même si vous n'avez aucun plaisir en vous projetant à ce poste.
Le point clé : considérer qu'un job alimentaire est une parenthèse, un temps de transition ne remettant pas en cause votre objectif professionnel...
Considérer que ces jobs alimentaires sont des passages, des transitions et non des jobs définitifs permet de s'engager avec moins d'états d'âme - ou de souffrance - dans ces contrats qui ne nous intéressent pas ou moins.
Et puis parfois il y a aussi de bonnes surprises... J'ai accompagné récemment un ancien directeur d'agence immobilière qui aujourd'hui est gardien de stade (motivation = job alimentaire car division par trois de ses revenus et job très éloigné de ses postes précédents). Il est aujourd'hui épanoui car il a découvert un métier relationnel (il côtoie chaque jour 250 à 400 personnes) et les contacts noués vont lui apporter sans doute une belle opportunité à la rentrée. Il a pu grâce à mon accompagnement voir les côtés positifs de ce job (rentrée d'argent alors qu'il était à zéro + utilité sociale et estime personnelle regonflée à bloc) + le considérer comme une opportunité de rebond avec cette situation particulière de rencontrer beaucoup de gens chaque jour. A suivre...
Bonne et belle semaine à tou(te)s, gardez en toute occasion confiance en vous et tenez bon le cap.
Bonsoir Gilles
Il faut distinguer emploi permanent et temporaire, parce que l'enjeu n'est pas le même.
Dans le cas de l'annonce envoyée par l'ANPE, il s'agissait d'un poste en CDI. Le recruteur s'est vite rendu compte que je n'étais pas la bonne personne. Comme il n'avait pas consulté les CV reçus, il découvrait le profil des candidates au fil des entretiens. Incroyable mais vrai ! Je lui ai demandé s'il avait un autre poste correspondant à mon profil et il m'a dit qu'il n'en avait pas, vu la structure de l'entreprise.
Occuper un poste sans intérêt pour une mission courte est gérable. Mais s'il s'agit d'un CDI et que la structure de l'entreprise ne permet pas d'espérer mieux, là c'est déprime assurée. On ne peut même pas démissionner pour un CDD ou mission d'intérim plus intéressant (pas éligible ensuite aux allocations chômage). Il faut donc attendre de trouver un CDI. La parenthèse peut être longue.
Rédigé par : Murielle | 01 juillet 2014 à 20:54
Bonjour, oui il faut appliquer ce principe de réalité que vous évoquez Gilles. C'est quand même compliqué d'avoir cette approche froide, de laisser de côté la motivation du coeur pour laisser place à celle de la nécessité. J'aurais besoin d'être accompagnée dans ce travail. Pourriez-vous m'aider à distance ? Si j'ai bien compris vous habitez la région parisienne, mais je demeure à Tourcoing sans réelle possibilité de vous rencontrer à Paris. Merci pour votre retour. Gisèle
Rédigé par : Gisèle | 30 juin 2014 à 12:38